Ouvertures percées à intervalles réguliers dans le plancher d’une sorte de balcon défensif peu saillant construit au sommet des fortifications, généralement sur toute leur longueur. Elles permettent aux défenseurs de jeter des projectiles sur les assaillants.

Le terme mâchicoulis désigne aussi le dispositif architectural tout entier (l’ensemble du « balcon » défensif).

Le même principe de l’ouverture défensive dans le plancher d’un élément en saillie s’emploie, mais à une échelle plus réduite, dans le cas de l’assommoir* (une seule ouverture) et de la bretèche* (quelques ouvertures).

Partie de la construction constituée de pierres ou de briques unies par un liant*.

« Maçonnerie » et « appareil* » ne sont pas synonymes. « Appareil » concerne l’agencement seulement des briques ou pierres apparentes des murs, donc, dans le cas de l’Arménie, le parement* (revêtement).

Autel* principal d’une église, situé au centre de l’abside*, sur l’élévation* dite bèm.

Au contraire, on qualifie de secondaires les autels plus petits placés dans les absidioles* des chapelles-sacristies* est et ouest de l’église, ou encore dans des niches-absides* extérieures.

élévation – հղում դեպի Élévation de l’abside

Assemblage de pierres aux contours, couleurs et ornementation divers, fréquemment employé dans la décoration des monuments architecturaux d’Arménie entre la fin du XIIe et le milieu du XIVe s.

Ces marqueteries comportent une alternance, souvent bi- ou polychrome, d’étoiles et de losanges, ou de polygones et de triangles, à la sculpture très fouillée.
Elles sont parfois remplacées par des imitations gravées sur une plaque unie et rehaussées de couleurs peintes.

Elles s’appliquent aux bords des portails*, parfois à l’espace entre les deux chambranles des portails*, aux tympans* des portes, à la face de l’élévation des absides* (le bèm) et aux plafonds* des gavits/jamatouns*.

La marqueterie de pierre fait partie des dispositifs décoratifs qui, à la période des féodalités*, apparentent les monuments arméniens à ceux de leurs voisins musulmans.

chambranle des portails – մեկ եզր է, հղում դեպի Chambranle de porte

élévation des absides (= élévation de l’abside) – մեկ եզր է

Édifice destiné à abriter la tombe ou les reliques d’un martyr, aux IVe-VIIe s.
Le martyrium peut être de dimensions modestes, même couplé avec une chapelle martyriale*, comme à St-Vardan de Zovuni.

Il peut aussi, ayant été initialement hypogé* et surmonté d’un oratoire* ensuite détruit, devenir plus tard la crypte* d’une église reconstruite sur lui, comme à Ste-Hripsimé et Ste-Gayané.

Il peut encore revêtir une forme beaucoup plus grande en se transformant en une église martyriale*, comme à Zvartnots, qui abritait les reliques de saint Grégoire l’Illuminateur.

chapelle martyriale – մեկ եզր է
église martyriale – մեկ եզր է

Édifice abritant un ou plusieurs tombeaux. Consiste souvent en un caveau* entièrement ou partiellement hypogé*. Celui-ci peut être surmonté d’un oratoire* ou chapelle mémoriale*, à son tour couronné d’un lanternon*.
C’est le cas des églises funéraires* ou églises-mausolées à trois niveaux du XIVe s.

chapelle mémoriale – մեկ եզր է
église funéraire – մեկ եզր է

Monument préhistorique formé d’une ou plusieurs pierres brutes dressées d’assez grandes dimensions.
Les termes bretons menhir*, cromlech* et dolmen* désignent les divers types de monuments mégalithiques.

Ces types sont présents dans diverses régions du monde et notamment en Arménie, en particulier sur le site dit Zorats Karer ou Karahoundj (c. IIe mill. av. J.-C.).

Montant de pierre vertical qui divise la fenêtre en deux.

Dans une fenêtre géminée il y a un meneau, dans une fenêtre triple (un triplet*), il y en a deux.

Achtarak, basilique dite Tziranavor (c. VIe s.), haut de la façade ouest. Meneau au centre de la fenêtre géminée (double).

Type de mégalithe* en forme de grande pierre brute, dressée, de la période préhistorique.
Լes menhirs peuvent être rangés en alignement. Disposés en cercle, ils forment un cromlech*. Assemblés en forme de table, ils constituent un dolmen*.

Le menhir est l’une des premières manifestations en Arménie de la tradition de la pierre dressée qui a connu diverses traductions au cours des siècles, notamment le vichap* à l’Âge du bronze*, et le khatchkar* au Moyen Âge*.

Âge du bronze – մեկ եզր է
Moyen Âge – մեկ եզր է

Fente verticale dans un mur de fortification permettant de lancer des flèches sur les assaillants. La meurtrière a souvent sa partie inférieure élargie en triangle et inclinée vers le bas, appelée archère, pour faciliter le tir à l’arc vers le bas du mur. La meurtrière à archère est fréquente sur les ouvrages défensifs du royaume d’Arménie en Cilicie (xii^e-xiv^e s.).

A partir du x^e s., les fenêtres des églises arméniennes, étroites sur leur face externe, sont souvent comparées à des meurtrières.

Qualification souvent donnée aujourd’hui aux Églises orientales, dont celle d’Arménie, qui ont rejeté le dogme de Chalcédoine (451) sur les deux natures dans la personne du Christ.
Elles ont donc été appelées « non-chalcédoniennes » ou « préchalcédoniennes », ou encore « Églises des trois [premiers] conciles ». Elles sont restées fidèles au dogme adopté au troisième concile œcuménique, celui d’Éphèse (431) qui affirme « Unique est la nature du Verbe de Dieu incarné ».

De là vient la qualification de « monophysite* » [une seule nature, la divine] que les diophysites* leur ont longtemps attribuée, qualification que les Églises orientales rejettent. De là vient aussi qu’elles furent considérées comme hérétiques par les Églises chalcédoniennes* (grecque orthodoxe et romaine catholique).
diophysites – հղում դեպի Chalcédonien
Le terme plus récent de « miaphysite » est présenté comme reflétant mieux la croyance en une nature unissant les parts divine et humaine de la personne du Christ.

D’après certains théologiens arméniens (voir p.ex. Encyclopédie Arménie chrétienne, 2002, article « Eutychianisme »), la position christologique de l’Église apostolique arménienne, tout en reconnaissant la part humaine dans la personne du Christ, met en exergue sa part divine. Cette position a fortement influencé la culture et l’art arménien, en particulier l’architecture et les khatchkars*.

Voir aussi : Anthropocentrisme, Chalcédonien, Église apostolique arménienne

Voir Enluminure

Représentation d’église, sculptée sur une pierre de petites dimensions, en haut-relief* ou en ronde-bosse* (entièrement dégagée).

Լa sculpture peut représenter assez fidèlement une église réelle, comme à St-Grégoire du roi Gaguik d’Ani (début XIe s.), ou une image simplifiée, sans référence à un édifice précis.

De très nombreux modèles réduits d’église sont conservés en Arménie depuis semble-t-il le VIIe s. Plusieurs types peuvent être identifiés :
1) Modèle réduit tenu par un ou deux donateurs dans une scène d’offrande. L’image de l’église est plus ou moins réaliste. Le modèle est presque toujours en haut-relief.
2) Modèle-acrotère* placé au faîte du ou des toits (du ou des murs pignons*) d’une église. Le modèle est en ronde-bosse.
3) Modèle-reliquaire*. Présente une large ouverture sur l’une de ses faces et son espace intérieur est évidé.
4) Modèle-lampe ou encensoir en ronde-bosse, ajouré sur ses quatre côtés et sur les faces de son tambour.
5) Maquette. À partir du témoignage de l’historien Étienne de Taron relatif à la restauration de Ste-Sophie de Constantinople par l’architecte arménien Trdat/Tiridate (fin Xe s.), on peut supposer que, comme plus tard à la Renaissance italienne, des modèles réduits servaient de maquette lors de la conception d’un édifice et/ou pour la présentation de son projet aux commanditaires et aux bâtisseurs.

Modèle-acrotère — աստղանիշը վերաբերում է միայն acrotère-ին

Modèle-reliquaire — աստղանիշը վերաբերում է միայն reliquaire-ին

Proportions, rythme et profil* des moulures* ou séries de moulures qui ornent les formes architecturales d’un édifice.

Sens général (qui n’est pas employé dans le présent glossaire) : traitement ornemental de l’ensemble des formes architecturales d’un édifice.

Élément architectural sculpté ou mouluré*, saillant, placé à intervalles réguliers sous l’abaque* d’une corniche*. S’apparente au denticule* des corniches dentelées*, mais s’en distingue par sa dimension plus grande, sa forme souvent inspirée de la console* et son ornementation diversifiée.

Voir aussi : Corniche à rang de modillons

corniche dentelée – մեկ եզր է

Mesure héritée de la tradition antique du nombre d’or*, servant d’étalon pour fixer les dimensions des parties d’un édifice et donc ses proportions.
Le module correspond en général à l’une des dimensions d’un support* : la longueur de la section horizontale d’un pilier*, la moitié du diamètre du fût* d’une colonne*, ou, dans un édifice à coupole*, demi-diamètre (rayon) de la base de la coupole.

nombre d’or – մեկ եզր է

Pierre de petites dimensions, brute, ou grossièrement taillée, employée dans la maçonnerie* d’un mur.

Ensemble de bâtiments cultuels, ancillaires, résidentiels… abritant une communauté de moines ou de moniales, placée sous l’autorité d’un(e) supérieur(e) ou abbé/abbesse. Un monastère était en règle générale construit à l’écart des lieux habités, dans un site choisi pour ses qualités esthétiques et pour l’espace qu’il offre à l’implantation des édifices conventuels. L’église principale, souvent appelée « abbatiale* », constitue la dominante volumétrique de l’ensemble. Un gavit*/jamatoun* (narthex*) est presque toujours adossé à sa façade ouest.

On ne connaît pas de témoignage architectural ou archéologique d’ensembles monastiques en Arménie avant le IXe s. En revanche, à partir de la fin du IXe s., ces ensembles sont nombreux. Les monastères possédaient souvent de vastes domaines qui assuraient leur existence et leurs activités. Outre les nombreuses communautés masculines, des couvents de femmes (moniales), peu nombreux, sont attestés dans l’Arménie médiévale.

Les ensembles monastiques ont constitué, tout au long du Moyen Âge*, les foyers où se réfugièrent et se développèrent la culture et les arts arméniens, notamment l’enluminure*.

Un domaine très important dans l’histoire de l’architecture arménienne, s’est développé dans le cadre des monastères : une grande série de types d’édifices monastiques a été élaborée : gavits*/jamatouns*, bibliothèques*, scriptoria*, trésors* (salles reliquaires), réfectoires*, campaniles*.

La grande majorité des monastères, dans leur état actuel, est fortifiée, les cellules monastiques* étant souvent rangées le long de la face intérieure de l’enceinte. Cette protection n’était semble-t-il pas obligatoire aux premiers temps de l’architecture monastique en Arménie, mais elle s’est probablement révélée indispensable à partir des invasions turque et mongole.

cellule monastique – մեկ եզր է

Église à coupole* sur plan cruciforme* dont seule l’abside* (le bras oriental) est intérieurement arrondie et couverte d’une conque*. Quant aux trois autres bras, ils sont intérieurement rectangulaires.

Le terme s’emploie principalement à propos des églises à coupole sur croix libre* de la période préarabe et notamment de l’Âge d’or* du VIIe s. parmi lesquelles ont compte une vingtaine de monoconques.
En théorie le terme peut également s’appliquer aux nombreuses églises à coupole sur croix inscrite*, tant du VIIe s. que surtout des périodes suivantes, qui n’ont qu’une conque.

croix libre – մեկ եզր է
Âge d’or – մեկ եզր է
croix inscrite – մեկ եզր է

Église allongée d’ouest en est, sans coupole*, ne comportant qu’une nef*.

Se distingue de la basilique*, elle aussi allongée et sans coupole, mais qui a toujours trois ou cinq nefs (en Arménie, seulement trois nefs).

Ont été traditionnellement qualifiées de monophysites les Églises orientales (syrienne, copte, arménienne, éthiopienne) ayant rejeté le dogme de Chalcédoine sur les deux natures du Christ. Elles ont pour cela longtemps été jugées hérétiques par l’Église grecque orthodoxe et par l’Église catholique romaine.

Voir aussi : Miaphysite

Monument vertical, d’environ deux à quatre mètres de hauteur, composé d’éléments de pierre taillés, superposés et encastrés les uns dans les autres. On n’en connaît pas d’exemple entièrement conservé, mais quelques représentations et les fragments qui nous sont parvenus permettent de reconstituer, de bas en haut, la structure suivante : un piédestal* à gradins, une base* cubique, un fût* de colonne* cylindrique ou octogonal, un chapiteau* et une croix de pierre.
On s’accorde à dater ces monuments de la période paléochrétienne (IVe-VIe s.).

Le monument crucifère à colonne était probablement destiné à glorifier la croix et peut être à marquer le caractère sacré de l’espace qui l’entourait, tout en le protégeant. Il est proche de la catégorie des monuments crucifères à stèle quadrilatérale*, mais est moins répandu et pas ou très peu décoré.

Des monuments analogues s’observent dans d’autres pays du monde chrétien et sont appelés « croix monumentale* ». La Croix de Saint-Zénobe à Florence (XIIIe-XIVe s.) en est un exemple.

monument crucifère à stèle quadrilatérale – մեկ եզր է

croix monumentale – մեկ եզր է

Monument vertical d’environ deux à six mètres de hauteur, composé d’éléments de pierre taillés, superposés et emboîtés les uns dans les autres. Il ne s’en est pas conservé d’exemple entier, mais quelques représentations et les nombreux fragments qui nous sont parvenus permettent de reconstituer la structure suivante, de bas en haut :
a) un piédestal* à gradins,
b) une base* cubique, généralement sculptée,
c) une stèle quadrilatérale*, à section horizontale carrée ou rectangulaire, sculptée sur une, trois ou les quatre faces,
d) un chapiteau* ou pseudo-chapiteau (= partie supérieure de la stèle sculptée en forme de chapiteau),
e) parfois un “porte-croix” (= élément intermédiaire entre le chapiteau et la croix de pierre, souvent en forme d՛église ou de baldaquin),
f) une petite croix de pierre (croix aux bras dégagés).

Les nombreux fragments conservés montrent qu’il a existé plusieurs centaines de monuments de ce genre en Arménie et en Ibérie (Géorgie centrale et orientale). Comme l’attestent divers indices stylistiques et épigraphiques, ces monuments peuvent être datés, dans leur grande majorité, de la période paléochrétienne* et de l’Âge d’or* (Ve-VIIe s.). Néanmoins, le type a sans doute subsisté jusqu’après la domination arabe, avant d’être supplanté, en Arménie, par le khatchkar*.

Ce type de monument était généralement érigé près d’églises et de chapelles* et sans doute lié à des pratiques cultuelles et liturgiques. Il était destiné probablement avant tout à glorifier la croix. On peut aussi supposer qu’il avait, dans certains cas, une fonction mémoriale et funéraire.

Le monument crucifère à stèle quadrilatérale portait, en particulier sur sa base et sa stèle, un décor sculpté varié comportant des motifs* tant figurés qu’ornementaux, parmi lesquels figurait souvent la croix.

Le monument crucifère à stèle quadrilatérale est proche du monument crucifère à colonne* de l’Arménie paléochrétienne. Ce dernier était cependant moins répandu que lui et peu ou pas décoré.
On peut aussi le mettre plus généralement en parallèle avec un type de monument crucifère présent dans l’Europe médiévale et appelé « Croix monumentale* ».
On trouve en particulier en Irlande des structures assez comparables datées des IXe-XIe s. et appelées High Cross (Haute croix).

stèle quadrilatérale – մեկ եզր է

monument crucifère à colonne – մեկ եզր է

croix monumentale – մեկ եզր է

Cavité creusée dans une base* pour que le tenon* d’un élément vertical puisse y être fixé.

Pratiqué déjà pour les stèles* de l’Antiquité, ce principe était appliqué dans les monuments crucifères à colonne ou à stèle* des premiers siècles chrétiens et du haut Moyen Âge.

La mortaise permettait qu’une stèle quadrilatérale* ou une colonne* soit ancrée dans la base qui surmontait son piédestal*.
Le même procédé s’emploie, à partir du IXe s., pour la fixation du khatchkar* sur sa base.

monuments crucifères à colonne ou à stèle – մեկ եզր է: Հղում դեպի Monument crucifère à colonne

Mélange d’argile ou de chaux*, et de sable, délayé dans l’eau, qui sert de liant* entre les éléments formant le blocage* (le noyau) des murs.

Le mortier existe depuis des temps reculés. Durant l’Antiquité classique, à Rome comme en Arménie, on utilisait surtout le mortier d’argile.
Vers le Ier siècle avant J.-C., le mortier de chaux* a fait son apparition et s’est révélé plus solide. En Arménie, il a été utilisé à Tigranocerte/Tigranakert d’Artsakh (Ier s. av. J.-C.) et au temple de Garni (Ier s. ap. J.-C.). Depuis le IVe s. il s’emploie dans l’architecture de l’Arménie chrétienne.

Entre les parements* qui délimitent le coffrage* de la maçonnerie*, on place des moellons* et du gravier* sur lesquels on coule le mortier, et l’on y enfonce éventuellement des éclats de pierre.

Grâce à leur porosité, les pierres volcaniques utilisées tant dans le blocage que pour le coffrage absorbent le mortier et, si les proportions sont respectées, l’ensemble s’unit très solidement en une sorte de monolithe.

Mélange de chaux*, de sable et d’eau qui sert à lier les éléments formant le blocage des murs.

S’emploie depuis le IVe s. jusqu’à nos jours dans l’architecture arménienne.

Voir aussi : Mortier

Assemblage de petites pierres grosso modo cubiques et multicolores (dites « tesselles »), fixées par un liant* à chaux*, formant un ou plusieurs motifs* ou compositions figurées. De tels panneaux sont destinés à décorer les pavements* et les faces intérieures des murs.

Des portions notables de mosaïques subsistent en Arménie de la période préchrétienne (Artachat, Garni). Cet art s’est maintenu après l’adoption du christianisme, jusqu’au VIIe s. inclus (Dvin, Etchmiadzine, Zvartnots), mais seuls d’infimes vestiges nous en sont parvenus.
En revanche, plusieurs mosaïques de pavement des premiers siècles chrétiens, à grandes compositions et à inscriptions* arméniennes, sont conservées à Jérusalem dans d’anciens lieux de culte arméniens.

Unité ornementale isolée ou répétée. S’emploie souvent dans les bandes sculptées*.

(Le terme « Motif » a d’autres significations, notamment celle de sujet d’une composition décorative, qui est examinée dans une autre notice du présent glossaire.)

bande sculptée – մեկ եզր է

Thème d’une composition décorative, souvent figuré, parfois ornemental.
(Le terme « Motif » a d’autres significations, notamment celle d’ornement* séparé, qui est examinée dans une autre notice.)
Erevan, Musée d’Histoire de l’Arménie, stèle quadrilatérale sur sa base (c. Ve-VIe s.) provenant de Haritj. Le motif sculpté sur la base est : « Daniel dans la fosse aux lions », symbole (allégorie) de la protection que Dieu accorde aux croyants.
Photo Musée d’Histoire de l’Arménie.

Ornement* linéaire sculpté, allongé, à profil* constant.
Լa moulure est constituée d’une ou de plusieurs bandes saillantes et/ou en retrait, convexes, concaves et/ou en forme de planchette (tablette).

Parmi les moulures les plus fréquentes on peut citer : l’astragale* (ou baguette), le boudin* (ou tore), le cavet*, la gorge*, le listel*, la scotie*.

La moulure ou le corps (la série) de moulures orne les formes architecturales d’un édifice : chambranle* de porte ou de fenêtre, base* et/ou chapiteau* de colonne*, base ou imposte* de pilastre*, arcature aveugle*, corniche*…

Son apparence en coupe verticale est appelée « profil ». L’ensemble de son traitement (proportions, rythme et profil) est appelé « modénature* ».

Orné de moulure(s)*, traité comme un ornement* linéaire, avec possible combinaison de profils* en saillie, en retrait et/ou plat.

On considère généralement qu’en Arménie le Moyen Âge (= la période médiévale) a duré de la renaissance postarabe (fin du IXe s.) jusqu’au début des temps modernes (de la période moderne) (XVIIe s.).

Cette longue époque comprend trois périodes dont les deux premières sont très propices à la création architecturale et artistique :

a) la période des royaumes (fin IXe-1e moitié XIe s.), qui prend fin avec l’invasion des Turcs seldjoukides ;

b) la période des féodalités (fin XIIe-1e moitié XIVe s.) qui s’achève avec les graves désordres de la fin de la domination mongole.

Vient ensuite la période sombre des campagnes de Tamerlan, des dominations turkmènes et des guerres turco-persanes (fin XIVe – 1639), très défavorable à la création.

Mur posé sur un arc* transversal (perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’édifice) et destiné généralement à soutenir un plafond.
Forme rare en Arménie.

Voir aussi : Arc diaphragme

Façade ou portion de façade qui s’achève en pignon*.

Correspond aux façades ouest et est des mononefs* et des basiliques* trinefs*, ainsi qu’aux quatre façades des bras d’églises en croix libre* ou inscrite*.